Pour mieux convaincre les derniers récalcitrants, le gouvernement s’est engagé à fournir aux médecins traitants les données vaccinales de leurs patients. La question a été soumise à la CNIL et au Conseil d’État, qui devraient rendre leur avis dans les prochains jours.
Selon Joanna Peltzman, l’une des avocats interrogés pour cet article d’Elisabeth Pierson : «Tandis que le consentement du patient a toujours été une notion sacralisée du code de la santé publique, une autre notion concurrente, celle de la solidarité collective, a récemment émergé. C’est l’année 2017, avec l’extension à 11 vaccins obligatoires au nom de la santé collective, qui l’a vue surgir dans le débat public. À quel moment la solidarité prime-t-elle sur le consentement éclairé et la liberté de chacun ? Cette question se pose régulièrement depuis le début de la crise Covid-19 ».