À l’occasion du refus par la Commission européenne d’autoriser le rapprochement entre les sociétés Alstom et Siemens, un débat s’est élevé sur l’opportunité, voire la nécessité, de « réformer le droit de la concurrence », sans que l’on sache exactement s’il s’agit de réformer les seuls énoncés des traités européens ou, plus généralement, d’appeler tous les États à économies de marché à une réflexion générale, dans le cadre de l’OCDE : ce qui impliquerait le droit américain, matrice irremplaçable et arbitre décisif des choix à opérer en cette matière (1).
Quoi qu’il en soit, une occasion est donnée de dresser un bilan des soixante‐dix dernières années de mise en œuvre des politiques de concurrence et d’esquisser les axes d’une réforme étendue du droit de la concurrence.